D’autant que le scénario a une résonnance plus contemporaine, réactivé par les éléments qui nourrissent l’actualité : l’accession à la tête des USA d’une ultra-droite incontrôlable incarnée par Donald Trump et ses avatars du genre Elon Musk, les enjeux technologiques dans l’armement dans le cadre d’un conflit conventionnel comme on en connaît en Ukraine.
Ici, nous creusons l’histoire personnelle de XIII et notamment les circonstances qui vont faire de lui le « Cascador », la figure légendaire de la révolution cubaine. Il perd pour l’heure sa tempe grise et la technologie américaine s’est mise tout entière au service de ce super-soldat envoyé dans l’île communiste où les USA, et notamment la mafia, ont encore leurs réseaux.
Yves Sente ressort la bonne vieille ficelle du contrôle neuronal (réminiscence de La Marque Jaune de la part d’un auteur qui scénarise aussi par ailleurs le duo britannique ?), et ceci dans le cadre d’un complot qui se développe dans l’entourage direct du président des États-Unis, avec corruption, double-jeu, et espions soviétiques à tous les étages…
Du classique, proprement mené, bien servi par Jigounov qui s’y connaît en matière soviétique. Mais le trait, moins versé dans le design, comme le scénario, un peu trop dans l’explication, ne vibrent pas avec la même intensité que le duo Vance-Van Hamme. Est-ce le lecteur ou le sujet qui est fatigué ? Les deux peut-être…
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
XIII T. 28 : Cuba, où tout a commencé – Par Yves Sente et Iouri Jigounov – Dargaud