Les amateurs de la précédente publication de Sagan Akagawa ne seront pas dépaysés avec l’histoire qui ouvre ce recueil : Ils vécurent heureux. Il s’agit d’un conte horrifique dont l’histoire se déroule dans une grand forêt où vivent deux hommes coupés du reste du monde. Un récit de monstre tragique, impliquant certains interdits et des villageois en colère, et à l’issue surprenante qui fonctionne étonnamment bien.
La deuxième, Le Prince Grenouille se déroule cette fois-ci à notre époque. On y découvre un lycéen qui ne supporte plus sa beauté irréelle. Une malédiction qui l’empêche d’avoir une vie normale au sein d’une histoire qui prend la forme d’une sorte de Belle et la Bête inversé drôle et touchant.
Après cet intermède plus léger, la troisième et dernière histoire est celle qui donne son titre et sa couverture au recueil : The World’s End. Cette fois-ci nous sommes dans le futur : en charge d’une mission de colonisation sur une planète inhabitée (ou presque), chaque jour, l’unique astronaute contacte son ami ingénieur resté sur Terre, pour faire son rapport.
Publié au Japon en 2020, ce livre permet de découvrir d’autres facettes de Sagan Akagawa, mais aussi du yaoi manga, c’est-à-dire le manga traitant de relations homosexuelles entre hommes, avec le plus souvent une dimension sexuelle, qui s’adresse à un public averti.
Avec ces histoires originales, variées et explorant différents genres, la mangaka signe un excellent recueil, idéal découvrir son travail.
(par Guillaume Boutet)
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The World’s End. Par Sagan Akagawa. Traduction : Grégoire Labasse. Taifu Comics, collection "Yaoï". Sortie le 23 février 2024. 182 pages. 9,35 euros.