Azemichi et Taiyô parviennent à faire rire le public plus que leurs concurrents ! Hélas, vers la fin de leur sketch, Azemichi a un trou de mémoire qui risque de compromettre leur prestation. Arriveront-ils à se qualifier ? Une fois les qualifications terminées, Taiyô se confie à son équipier sur son passé.
Touchant, voilà ce qui vient à l’esprit au moment de fermer le manga. Le personnage de Kunugi émeut non seulement Taiyô, mais aussi le lecteur. Sa façon de toujours plaisanter et de garder le sourire malgré sa maladie traduisent sa passion dévorante pour l’humour. Le passage où il est à l’hôpital dans un état grave mais qu’il continue à faire des blagues n’est pas s’en rappeler Mashiro Moritaka (Bakuman) qui persiste à travailler sur son manga même lorsqu’il est alité et qu’il souffre. Kunugi ne lâche rien comme un vrai héros de shônen et cette force le rend à la fois attachant et impressionnant.
Ce n’est pas seulement sa personnalité qui marque, c’est aussi la façon dont il bouleverse la vie de Taiyô. Kunugi a une influence directe sur la relation entre Taiyô et sa mère. L’amour qu’a notre protagoniste pour les humoristes est lié à sa mère avec qui son lien est compliqué. La trace laissée par Kunugi sur le héros est extrêmement forte et rend sa disparition d’autant plus déchirante.
En fait, la place de l’humour dans Show-ha Shoten va bien au-delà de la décortication du métier d’humoriste. Ici, à travers la relation entre Taiyô et sa mère, le rire est un moyen d’expression et de rapprochement là où les paroles ne marchent pas. L’humour brise le malaise et détend l’ambiance.
Un autre élément interpelle pendant la lecture. Tout au long du récit qui lève le voile sur la relation entre Taiyô et son ancien ami décédé, une image revient à plusieurs reprises : un cœur humain qui s’assombrit à chaque nouvelle apparition et qui finit par se briser. En fait, la signification est double. D’un côté, cet organe vital montre l’état de santé de Kunugi qui se détériore de plus en plus. De l’autre, le cœur représente ce que ressent Nazutani, quelque chose qui finit par se casser en lui.
Petite pause dans les battles de rire ! Même si vous avez moins l’occasion de pleurer de rire, vous pourriez lâcher quelques larmes en découvrant l’histoire de Taiyô et son premier partenaire de scène qui est raconté de façon prenante.
(par Malgorzata Natanek)
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