La publication de Métal n’a pas été un long fleuve tranquille comme l’apaisement du temps peut le laisser entendre. Elle est née d’une première révolution, celle de Pilote, où René Goscinny accepta de publier des séries et des personnalités aussi différentes et disparates que Astérix de Goscinny & Uderzo et les 6 voyages de Lone Sloane de Druillet, Reiser et Jean-Michel Charlier, Gébé et Hubinon, Giraud et Moebius…
On connaît l’histoire : la brouille entre Nikita Mandryka et René Goscinny pour une histoire du Concombre masqué regardant un jardin zen, un humour absurde auquel le scénariste d’Iznogoud était insensible, sans parler d’une rupture post-1968 qui se traduit par ce que l’on peut résumer par un conflit de génération.
Il en résultat la création de L’Écho des Savanes en 1972 avec Nikita Mandryka, Marcel Gotlib et Claire Bretécher, creuset d’une bande dessinée pour adultes où l’humour se libérait, devenait plus mature et, par la même occasion faisait passer la BD dans une autre dimension.
Puis il y eut la création de Métal Hurlant. Jean-Pierre Dionnet raconte tout cela dans ses mémoires, Mes Moires (écrit avec Christophe Quillien, Hors Collection), prétexte à cet entretien où Dionnet cependant confie des secrets inédits sur le chaotique parcours d’une personnalité hors normes.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Une vidéo réalisée par Thomas Figueres et Léo Jacquet. Montage complémentaire : Cédric Munsch. Documentation : Manon Dias Santos et Thomas Figueres. Interview : Didier Pasamonik.
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