Big John et, ne l’oublions pas, un de ses encreurs les plus talentueux Ernie Chan ont régalé les fans du barbare durant des années. Ils ne furent pas les seuls bien entendu. Citons aussi l’immense Gil Kane.
Cette nouvelle collection débute donc sous les plus beaux auspices avec ce Roberto De La Torre (X-O Manowar, Suicide Squad) qui reprend à la perfection le style de John Buscema ajoutant une légère touche de modernité à la représentation classique des années 70 du Cimmérien.
L’album contient 4 épisodes et une introduction formant une histoire complète. Aucune notion à propos du personnage n’est nécessaire pour entamer cette nouvelle refonte. De même que Robert E. Howard n’a pas lui-même, à travers ses nouvelles, raconté la vie de Conan de manière chronologique, cette première aventure le présente à l’âge adulte alors qu’il a déjà quitté sa Cimmérie natale. Il y revient cependant afin de la protéger d’une menace terrifiante.
Dans ces nouveaux épisodes, Conan rencontre Brissa, une picte ralliée à la cause du héros en raison des circonstances. Elle va combattre son peuple devenu une horde de morts-vivants qui dévaste tout sur son passage. L’atmosphère est donc ténébreuse. Place au carnage et à la terreur. Soit, une belle entrée en matière pour les lecteurs avides de ce type de récit. Les scènes de combat sont nombreuses et épiques. On tranche des membres, on entaille la chair, on broie les os et on décapite à souhait. Le sang coule à flots. Une aventure du barbare sans ces hauts faits d’arme serait l’équivalent d’un roman à l’eau de rose sans séquences de baisers attendrissants. Et sur ce dernier point, Conan ne reste pas insensible aux charmes de la belle Brissa.
Le scénario sorti de la plume de Jim Zub (Savage Sword Of Conan, Dungeons & Dragons) respecte autant que possible la version du Conan adapté dans les comics de la série Savage Sword Of Conan. C’est de bon augure pour la suite (la parution du tome 2 est prévue pour juillet). On souhaiterait néanmoins que le scénariste nous emmène plus loin dans les profondeurs de la fantasy howardienne.
(par David SPORCQ)
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