En France, ses albums sont édités par les éditions Paquet qu’ils soient originaux (« Tout la vérité sur le sujet » ou adaptés de ses films (Les Mutants de l’Espace). A l’occasion du Festival d’Annecy, nous l’avons rencontré pour vous.
La BD vous a-t-elle influencé ?
Il y a une influence réelle mais, pour être honnête, quand j’étais plus jeune, ma passion était orientée vers les films d’animation. J’aimais les BD, j’en lisais. Mais pour moi, voir un dessin s’animer me semblait la chose importante, magique par excellence. Quand j’ai déménagé à New York au début des années 70, j’ai très tôt réalisé des illustrations et même des BD. Mais j’envisageais davantage cette expression comme un moyen de raconter des histoires. Dans les albums que j’ai publiés, il y a quelques-unes de ces BD en une planche destinées à un public enfantin. La BD, pour moi, est un art incomplet. Il y manque le mouvement. Il n’y a pas le son. On perd ainsi cette illusion de la vie qui est l’essence même de l’animation.
Les gags de vos films font appel à un certain humour que l’on retrouve dans Mad Magazine. On pense à Don Martin.
Ah, mais, Don Martin est une de mes influences majeures ! J’étais un gros fan de Mad, au même titre que des dessins animés de Daffy Duck de Tex Avery, Bugs Bunny, ou de Walt Disney. Je travaille exactement comme lui, ou comme Charles Addams [l’auteur de la Famille Addams. NDLR], vous connaissez ? J’adore son humour très noir. Quelqu’un comme Roland Topor a eu également une très grosse influence sur mon travail. J’ajouterais Robert Crumb. Mais l’influence ultime reste celle des maîtres de l’animation.
Propos recueillis par Didier Pasamonik le 12 juin 2004
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon : Bill Plympton. (C) D. Pasamonik