Chaque album de ce triptyque peut se lire indépendamment. Cela commence à chaque fois de la même manière : Nino s’apprête à jouer à un Laser Game où il anticipe la défaite.
Ariane lui explique que l’on peut être battue, comme la France, et finir par gagner la guerre ; que l’on peut être puissant, comme l’Allemagne, mais que trop d’assurance peut mener à la folie et devenir un facteur de défaite ; enfin, que la neutralité, comme cela a été le cas pour la Belgique, ne garantissait en aucun cas l’évitement d’un conflit.
Le récit écrit avec brio par Fabrice Erre est à chaque fois mené avec clarté et soutenu par une documentation sérieuse et sans faille.
Bien que dense, il est écrit sous la forme d’un dialogue qui se lit avec une grande facilité. Adressé à un public jeune (6-8 ans) il peut être lu par les adultes qui veulent se remémorer certains faits de cette période.
Le dessin de Sylvain Savoia est précis, drôle et clair, en dépit d’images parfois terribles comme celles des camps d’extermination. Ces albums peuvent être à la fois de bons supports, comme d’excellents compléments, des cours d’histoire. On recommande.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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